Née en 1974, j’entre à la faculté des Sciences du Sport de Lille pour y faire mes études STAPS dans les filières enseignement et Activité Physique Adaptée (APAS). Cinq années de formation où je découvre les milieux du handicap, de la vulnérabilité, de la rééducation et à l’issue desquelles je valide le CAPEPS et l’Agrégation externes d’Education Physique et Sportive, en 1997. Je suis recrutée l’année suivante à l’Université d’Artois pour créer et développer la filière APAS du STAPS de Liévin. J’en assure sa gestion pendant presque 20 ans en complétant ma formation universitaire, sous la direction du Professeur Patrick Pelayo, par un Diplôme d’Etudes Approfondies de physiologie et biochimie de l’efficience motrice puis par un doctorat en STAPS en 2010, 74ème section CNU, sur le déconditionnement et le reconditionnement des sujets lombalgiques chroniques. Depuis, 2014, j’exerce comme Maître de Conférences à l’Université d’Artois tout en poursuivant mon engagement dans les milieux associatif et sportif au sein de l’association étudiante « Activité Physique Adaptée Santé Handicap », APASH, et de la Ligue de Sport Adapté des Hauts de France, LSAHF. Mes principaux travaux ont porté sur l’analyse et l’évaluation des déterminants de santé (alcoolisation, condition physique, sédentarité) et sur les effets de l’(in)activité physique sur la santé de sujets sédentaires, fragiles et/ou porteurs de handicaps.
Au sein de l’Atelier SHERPAS (équipe 3 URePSSS), lors des séminaires et manifestations scientifiques, j’ai pu prendre conscience de l’étendue et de l’importance du thème de la régulation des comportements, en saisir ses enjeux, ses contextes, son périmètre : celui du lien social, Domaine d’Intérêt Majeur de l’Université d’Artois (DIM 3) et de la pluridisciplinarité. Le co-encadrement d’un premier travail pluridisciplinaire sur la régulation de la sédentarité par les objets connectés et le co-encadrement aujourd’hui d’une thèse sur le bien vieillir confirment mon intérêt pour des approches scientifiques plurielles et complémentaires mêlant Sciences Humaines et Sociales et Sciences de la Vie. Des humanités, de la pluridisciplinarité.
A travers le prochain programme scientifique de l’Atelier SHERPAS et en collaboration avec les membres de l’Atelier, mes travaux de recherche tenteront de répondre aux demandes sociales et à la problématique de la / des vulnérabilité (s) ; l’utilité sociale des connaissances produites restant un objectif central et devrait permettre aux figures comme les (non) pratiquants, résidents, encadrants, entraîneurs, joueurs… et aux acteurs de notre territoire, en plus des étudiants que nous formons, de bénéficier des résultats de nos recherches. Le partenariat avec la Communauté d’Agglomération Lens-Liévin dans le cadre du cluster « Vivalley, sport-santé bien-être » et les autres partenariats s’inscrivent dans cette volonté.
Dans le cadre du nouveau programme scientifique de l’Atelier SHERPAS, mes futurs travaux porteront sur « La place des APS et de l’EPS dans la fabrique et/ou la fragilisation du lien social »et plus spécifiquement sur :
« Les situations et contextes vulnérables » rencontrés dans les footballs diversifiés pour les sportifs en situation de handicap (Chantiers B),
« Les Figures et contextes de vulnérabilité » (Chantiers C) en questionnant la place et l’usage des Activités Physiques Adaptées (APA), du sport santé dans le maintien de l’autonomie et du bien vieillir des personnes âgées, fragiles, handicapées.
Lien Thomas Walgraef, équipe des Jeunes chercheurs (Thèse)
Mes prochains travaux contribueront également aux réflexivités et à la circulation des savoirs, (Chantier A) et aux rapports que le chercheur entretient face à lui même (Chantier B).
