Né en 1973. J'entre à l'Institut de sociologie de Lille1 grâce à deux enseignants de sciences économiques et sociales croisés au lycée (Mme Hesdin et M Delevalle). J'y séjournerai jusqu'à l'obtention de mon doctorat (CLERSé/CNRS), dirigé par le professeur Jean-Pierre Lavaud. Il va m'initier au métier d'enquêteur, à la complexité des mobilisations collectives et des conduites déviantes : les groupes de supporters du football forment alors le peuple que j'étudie. Après quelques années faites d'expériences scientifiques et de nouveaux terrains investis, j'engage un travail de systématisation sous la direction de Didier Demazière alors responsable du laboratoire Printemps (UMR CNRS/UVSQ). La thèse d'Habilitation à Diriger des Recherches, produit de cette collaboration, présente une sociologie des violences dans et autour des pratiques et spectacles sportifs. Je poursuis ce travail en essayant de théoriser la catégorie d'épreuve, selon une double acception : sportive et méthodologique. Cette posture, établie sur la base d’une vision ascendante du travail de terrain, se retrouve dans les recherches et les activités d’encadrement. La variété des objets étudiés me permet, par ailleurs, de mener des réflexions méthodologiques à propos des outils d’investigation et de leurs usages.
Mon travail scientifique est plus exactement consacré à des objets spatialement situés et périphériques (dans des zones urbaines populaires, dans le milieu rural), socialement marqués (des populations vulnérables ou très favorisées). Il est mené seul, avec des collaborateurs aguerris ou avec des apprentis, et couvre partiellement les quatre chantiers du programmes scientifique (rubrique « Objets de recherche »). La sociologie réalisée examine l’arbitrage, des arbitres, des supporters des spectacles sportifs hyper-médiatisés, le football, des sports de combat, des élèves et enseignants d’EPS dans une moindre mesure. Ces enquêtes conduisent, progressivement, à nourrir les questions de réflexivités et de circulation des savoirs scientifiques.
